Vous êtes responsable de trouver vos propres clients, de gérer votre agenda ainsi que de livrer des travaux de qualité dans les délais.
C’est un exercice d’équilibriste d’autant plus compliqué quand vous débutez et que vous manquez d’expérience.
Cependant, pas de panique.
Il existe quelques règles simples à suivre afin d’éviter les erreurs fréquemment commises par les graphistes qui se lancent dans le grand bain de l’auto-entrepreneuriat.
Voici les 3 erreurs les plus fréquentes à absolument éviter quand vous débutez en freelance :
Sommaire
1. Ne pas écouter les souhaits de votre client
Ça peut paraître surprenant dit comme ça, alors qu’est-ce que j’entends par là ?
Lorsque vous travaillez en tant que graphiste freelance, il est primordial de bien comprendre les besoins et les attentes de votre client.
Cela signifie écouter attentivement ce qu’il a à dire et poser des questions pour obtenir plus de détails sur ce qu’il souhaite afin d’être sûr de ses attentes.
Si vous n’avez pas bien saisi ses choix et ses goûts, vous risquez de livrer un travail qui ne correspond pas à ce que votre client attend et ça peut entraîner des retours et des modifications nombreuses et qui vont vous coûter du temps… et donc de l’argent.
Il est important de comprendre que chaque commanditaire est unique et que ses besoins et ses attentes vont forcément différer des précédents.
Alors, n’hésitez pas à passer un peu de temps au début en prenant le temps d’écouter les explications et posez un maximum de questions, quitte à insister si tout n’est pas clair pour vous.
Ce temps sera largement gagné à la fin, je peux vous l’assurer !
Une bonne pratique que vous pouvez adopter, c’est de demander à votre client de vous fournir des exemples de ce qu’il aime ou n’aime pas, afin que vous puissiez comprendre au mieux ses goûts et ses préférences.
Vous aurez alors un aperçu de son univers et il vous sera beaucoup plus facile de composer une proposition pertinente avec ces informations en votre possession.
Si vous avez du mal à communiquer avec votre client ou si vous avez des difficultés à comprendre ce qu’il souhaite (s’il ne parle pas la même langue par exemple), n’hésitez pas à demander de l’aide externe (sur des forums ou des groupes de discussion) ou à lui suggérer des méthodes alternatives pour échanger avec lui.
Par exemple, s’il préfère communiquer par téléphone plutôt que par email, prenez le temps de l’appeler et de discuter de ses souhaits en détail.
En ne prenant pas le temps d’écouter ce que votre client souhaite, vous risquez non seulement de compromettre la qualité de votre travail, mais aussi de perdre la confiance de votre client et de compromettre votre relation de travail à long terme.
Un client insatisfait peut être néfaste pour votre réputation et votre carrière de graphiste freelances, alors assurez-vous de prendre tout le temps nécessaire pour bien comprendre ses besoins et ses attentes.
Souvenez-vous que votre client est le principal décisionnaire et que c’est à lui de déterminer ce qu’il souhaite pour son projet.
Votre rôle est de le conseiller au mieux et d’essayer de l’aiguiller en lui proposant des alternatives à ses choix de départ si vous le jugez nécessaire.
Il se rendra peut-être compte que son idée de base n’est pas la meilleure en fin de compte et cela lui permettra de s’ouvrir à d’autres possibilités.
Si malgré vos conseils il persiste dans ses choix, vous devez alors le contenter même si votre âme de créateur et vos goûts diffèrent.
En fin de compte, le client est roi.
2. Brader vos prix pour obtenir des mandats
Il est tentant, surtout au début, de vouloir accepter tous les mandats qui se présentent, même si cela signifie de baisser vos prix plus que de raison.
Cependant, cela peut être une erreur à long terme.
Tout d’abord, si vous bradez vos prix, vous risquez de ne pas être rémunéré à votre juste valeur, ce qui peut entraîner un manque de rentabilité et de satisfaction personnelle dans votre travail.
En outre, en acceptant des prix trop bas, vous allez dévaloriser votre job aux yeux de vos clients et de la profession en général, ce qui peut compromettre votre réputation à long terme.
Si vous devenez connu pour accepter des prix très bas, les clients pourront s’attendre à ce que vous leur proposiez toujours des tarifs très bas et ça va être extrêmement compliqué pour vous par la suite d’augmenter vos prix au tarif correct.
Il est important de déterminer un tarif raisonnable pour votre travail et de s’y tenir, tout en étant ouvert à la négociation.
Alors comment faire pour fixer vos tarifs ?
2 choses à faire :
Vous pouvez poser la question sur des forums ou des groupes d’entrepreneurs pour avoir une idée de ce qui est considéré comme un tarif raisonnable dans votre région et votre spécialisation.
Une fois que vous avez un ordre de grandeur, il faut établir un tarif qui couvre vos frais et vous permette de vivre décemment.
Pour cela, le mieux est de calculer votre tarif horaire.
Il vous sera ensuite plus aisé d’estimer combien d’heures vous allez raisonnablement passer sur votre projet.
Lorsque vous êtes à votre compte, vous assumez seul les coûts liés à votre travail, tels que les coûts des logiciels, votre ordinateur, ainsi que les coûts de marketing et de déplacement.
Assurez-vous de prendre en compte tous ces coûts lorsque vous déterminez vos tarifs, afin de pouvoir couvrir vos frais et de dégager un profit raisonnable.
Comment calculer votre tarif horaire?
Pour vous aider, j’ai fait un Google Sheet qui vous permet de d’inscrire votre budget détaillé perso et professionnel, de déterminer le nbre de jours off (vacances, formations, maladie) et cela vous calcule automatiquement votre tarif horaire et journalier.
Si vous bradez vos prix pour avoir des mandats, vous pourriez vous retrouver à perdre de l’argent sur chaque projet, ce qui peut à court ou moyen terme mettre un arrêt total à votre activité.
Gardez à l’esprit que débuter votre passion ne signifie pas accepter n’importe quelle condition pour votre travail.
Vous méritez d’être rémunéré à votre juste valeur et de dégager un profit raisonnable pour votre temps et votre expertise.
N’hésitez pas à négocier avec vos clients et expliquez-leur pourquoi votre tarif est justifié et raisonnable.
En fin de compte, votre objectif est de développer votre carrière de manière efficace et réussie.
Brader vos prix n’est pas la solution, il y a de nombreuses autres manières de se faire connaître et de développer votre clientèle, telles que le networking, le marketing de contenu et le bouche-à-oreille.
Prenez le temps de développer votre stratégie de marketing et de promouvoir votre travail de manière professionnelle et efficace, afin de trouver des clients qui apprécient votre travail et qui sont disposés à payer le prix juste pour votre expertise.
3. Confondre les besoins web et print
J’avais conçu un logo très coloré avec de superbes couleurs assez flashy qui me plaisait beaucoup.
Tout enthousiaste et fier de moi, je me suis empressé de le montrer à mon client.
Très satisfait, il me valide le visuel et me donne le feu vert pour l’impression.
L’impression ? Comment ça l’impression ? Quelle impression ?
C’est à ce moment là que je me rends compte que j’étais dans le mode couleur RVB et non pas CMJN.
Mes belles couleurs chatoyantes ne pouvaient tout simplement pas être imprimées, le logo sortait à présent terne et fade.
Quand j’ai dû annoncer cela à mon client, j’étais vraiment très mal à l’aise et lui assez mécontent.
Pour éviter ce genre de mésaventure, il est essentiel de bien comprendre les différences entre les besoins pour le web et les besoins pour l’impression, afin de de livrer un travail de qualité qui répond aux attentes de votre client.
Le web et le print sont 2 supports totalement différents qui possèdent chacun ses propres contraintes et spécificités.
Le web est un support numérique, tandis que le print est un support physique.
Cela signifie que les deux supports ont des caractéristiques et des exigences particulières qui doivent être prises en compte lors de la création de contenu.
Pour le web, le mode couleur à utiliser est le mode RVB (rouge, vert, bleu) ou RGB en anglais (Red, green, blue).
C’est l’affichage par défaut des écrans d’ordinateur.
C’est un spectre très large à plus de 16 millions de couleurs (beaucoup plus que ce que l’œil humain parvient à détecter).
Pour la conception d’un élément qui sera uniquement visible sur un écran, il est important de tenir compte de la résolution de celui-ci ainsi que de la taille de la fenêtre de visualisation.
Avoir un écran de qualité et bien calibré est également la base en tant que graphiste et/ou webdesigner.
Pour l’impression, le mode couleur est CMJN, c’est-à-dire cyan, magenta, jaune et noir.
Pour imprimer, on mélange les 3 couleurs de base et le noir est ajouté à la fin.
La palette couleur est donc logiquement beaucoup plus restreinte que le mode RVB.
Mon conseil est le suivant, choisissez vos couleurs dans le mode CMJN, de cette manière vous êtes sûr de ne pas avoir de mauvaises surprises.
Conclusion
Le succès en tant que graphiste freelance dépend en grande partie de la capacité à écouter et comprendre les besoins et les attentes de ses clients.
Négliger ce point peut entraîner des erreurs coûteuses en termes de temps et d’argent, ainsi que compromettre la qualité du travail et la relation avec le client.
Il est important de prendre le temps de comprendre les souhaits de votre client, de lui demander des exemples de ce qu’il aime et n’aime pas, et de communiquer de manière claire pour garantir un résultat satisfaisant pour toutes les parties impliquées.
En suivant ces conseils simples, vous éviterez ainsi les erreurs courantes et vous pourrez construire une carrière durable et réussie.
